En période de crise économique, la question de la compétitivité des entreprises se situe plus que jamais au cœur du discours stratégique. Depuis quelques années déjà, de nombreux travaux en Sciences de Gestion s'intéressent à la prise en compte de l'efficacité des structures organisationnelles dans la recherche de compétitivité, notamment dans le domaine du management stratégique. L'étude des coopérations interentreprises, en tant qu'illustration des conduites d'acteurs et de politiques relationnelles, occupe une place centrale au sein de ces travaux. Aussi, dans le cadre de ce colloque, envisageons-nous d'approfondir le thème des relations interentreprises en étudiant le rapprochement des notions de "compétitivité" et de "coopération interentreprises" à travers l'exemple des "structures en réseau". "Partenariat d'impartition", les "structures en réseau" sont un type de coopération généralement développé entre des entreprises capitalistiquement et juridiquement indépendantes au sein d'une même chaîne de valeur (Powell, 1990 ; Miles & Snow, 1992 ; Paché & Paraponaris, 1993 ; Koenig, 1996). Malgré la multitude de travaux existants sur ce type de stratégies relationnelles, de nombreuses interrogations subsistent sur leur mise en œuvre, et plus spécialement sur le fait de savoir comment améliorer la coordination des actions des partenaires et comment accroître les performances de chacun d'eux. Face à cet état de fait, l'objectif de cette communication est de proposer des pistes de recherche pour l'élaboration d'un modèle. Ce dernier vise à mettre en évidence en quoi les caractéristiques des "structures en réseau" peuvent contribuer à la recherche de compétitivité des entreprises. L'exposé s'articule autour de deux parties. Le thème des "structures en réseau" comme contribution à la recherche de compétitivité sera développé dans la première partie. La question de la mise en œuvre et des effets des "structures en réseau", ainsi que les prémices d'un modèle analysant la contribution de ces structures à la recherche de compétitivité, sont approfondis dans la seconde partie.