Determinants of quality of life in French nursing home residents across cognitive levels: a comparative study using convergent mixed-methods
Déterminants de la qualité de vie des résidents en EHPAD en fonction du niveau cognitif : Une étude comparative utilisant des méthodes mixtes convergentes
Résumé
Background: The quality of life (QoL) of nursing home residents is multifaceted and influenced by relationships, health, and activities, as per research in international literature. However, studies exploring QoL predictors considering varying cognitive impairment levels are limited in the French context. This study examined the impact of sociodemographic factors and cognitive impairment on the QoL in Alzheimer’s Disease Nursing Homes (QoL-AD NH) scale scores among French nursing home residents. It further identified predictors through responses to qualitative semi-structured interviews. These elements were integrated and compared to understand more comprehensively the multifaceted determinants influencing residents’ QoL.
Methods: This mixed methods study used a cross-sectional convergent design, and quantitative and qualitative studies were carried out simultaneously. Using a generalised linear model and Kruskal–Wallis tests, the quantitative strand ( N = 151) measured QoL with the QoL-AD NH scale and examined sociodemographic predictors of QoL. The qualitative strand ( N = 78) involved semi-structured interviews with residents across four levels of cognitive functioning (no, mild, moderate, and severe impairment) and explored their QoL determinants through thematic analysis. Both strands were then integrated and analysed.
Results: Mild cognitive impairment and depression negatively predicted QoL-AD NH scores. For specific items, residents with mild cognitive impairment had lower “Ability to keep busy daily” and “Current life in general” scores than residents without cognitive impairment. Qualitatively, family relationships were indispensable for QoL across groups, but those with mild cognitive impairment complained about a lack of activities in nursing homes. The analysis identified convergent predictors and enriched our understanding of daily occupation. Theory comparisons revealed assessment limitations in psychological well-being.
Conclusions: A mixed approach provided a nuanced understanding of QoL, highlighting vulnerable groups and areas for improving assessment. Combining the results from standardised instruments with semi-structured interviews allowed us to capture a fuller range of experiences. The findings suggest a need to reconsider QoL assessment tools for nursing home residents and policies to address their needs regardless of their cognitive levels. They highlight the value of mixed methods for researching this multifaceted field.
Contexte : La qualité de vie des résidents en EHPAD est multiforme et influencée par les relations, la santé et les activités, comme le montre la littérature internationale. Cependant, les études explorant les prédicteurs de la qualité de vie en tenant compte des différents niveaux de troubles cognitifs sont limitées dans le contexte français. Cette étude a examiné 1) l'impact des facteurs sociodémographiques et des troubles cognitifs sur les scores de l'échelle de la qualité de vie dans la maladie d’Alzheimer version EHPAD (QoL-AD NH) parmi les résidents des EHPAD français ; 2) l'étude a également permis d'identifier les facteurs prédictifs à travers les réponses à des entretiens qualitatifs semi-structurés ; 3) ces éléments ont été intégrés et comparés afin de mieux comprendre les multiples déterminants qui influencent la qualité de vie des résidents.
Méthode : Cette étude mixte a utilisé un modèle transversal convergent (convergent design) et des études quantitatives et qualitatives ont été menées simultanément. À l'aide d'un modèle linéaire généralisé et de tests de Kruskal-Wallis, le volet quantitatif (N=151) a mesuré la qualité de vie à l'aide de l'échelle QoL-AD NH et a examiné les prédicteurs sociodémographiques de la qualité de vie. Le volet qualitatif (N=78) a consisté en des entretiens semi-structurés avec des résidents de quatre niveaux de fonctionnement cognitif (aucun trouble, trouble léger, modéré et sévère) et a exploré les déterminants de la qualité de vie par le biais d'une analyse thématique. Les deux volets (quantitatifs et qualitatifs) ont ensuite été intégrés et comparés.
Résultats : Les troubles cognitifs légers et la dépression prédisaient négativement les scores de l’échelle QoL-AD NH. Pour des items spécifiques, les résidents souffrant de troubles cognitifs légers avaient des scores plus faibles pour les items "Capacité à s'occuper au quotidien" et "Vie actuelle en général" que les résidents ne présentant pas de troubles cognitifs. D'un point de vue qualitatif, les relations familiales étaient indispensables à la qualité de vie dans tous les groupes, mais les personnes souffrant de troubles cognitifs légers se plaignaient d'un manque d'activités au sein de l’EHPAD. L'analyse a permis d'identifier des prédicteurs convergents et d'enrichir notre compréhension de l'occupation quotidienne. Les comparaisons théoriques ont révélé les limites de l'évaluation du bien-être psychologique.
Conclusion : Une approche mixte a permis une compréhension nuancée de la qualité de vie, en mettant en évidence les groupes vulnérables et les domaines dans lesquels l'évaluation peut être améliorée. La combinaison des résultats d'instruments standardisés et d'entretiens semi-structurés nous a permis de saisir un éventail plus complet d'expériences. Les résultats suggèrent qu'il est nécessaire de reconsidérer les outils d'évaluation de la qualité de vie des résidents en EHPAD et les politiques visant à répondre à leurs besoins, quel que soit leur niveau cognitif. Ils soulignent la valeur des méthodes mixtes pour la recherche dans ce domaine aux multiples facettes.
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